Je ne saurai sans doute jamais pourquoi mon grand-père, Josef Baruch, a décidé de s’installer à Dobrocina, un village proche de Dej et peuplé d’une centaine de familles. Venu de Sighisoara où étaient enracinés tous ses proches, il atterrit à Dobrocina au début du XXème siècle. 180 kms séparent les deux lieux. Dans la Roumanie de l’époque (ou, plutôt , dans la Hongrie d’alors) cela faisait déjà une belle trotte. Presque l’équivalent de l’exil. Il se l’est pourtant imposé. J’aime à penser qu’il y avait là une affaire de femme, rencontrée Dieu sait comment ou, plus vraisemblablement, croisée grâce à l’entremise d’un marieur au réseau interrégional. Continuer la lecture de « 27 août, Dobrocina : « des gens revenus de l’autre monde… » »